Vincent Bezecourt à la conquêtes des USA 16.08.16

L’ex milieu de Villenave-d’Ornon (CFA) connaît une réussite fulgurante aux États­-Unis. Au point d’avoir signé en mars au prestigieux New York Red Bull, en Major League Soccer.

Voici encore deux saisons, le quotidien de Vincent Bezecourt consistait à tenter d'arracher le maintien de Villenave en CFA sur les pelouses de Viry, Cherbourg ou Plabennec. Un temps si proche et si lointain à la fois. Car le quotidien du petit meneur de jeu de 1,70 m le mène aujourd'hui a s'entraîner avec des pointures internationales voire de jouer contre elle. Un changement de monde rendu possible par un départ dans le nouveau monde à l'été 2014. Un exil programmé par des études dans le business.

De quoi rendre orphelin un club de Villenave qui ne s'est pas encore remis de son départ. Mais une aubaine pour les structures US qui découvrent le joueur dès son arrivée : « Ici, le système permet d'allier le sport et les études », indique Vincent Bezecourt. À peine installé à New York, celui-­ci se met alors très vite à la recherche d'un club. « J'ai reçu des offres de plusieurs équipes universitaires avant d'opter pour Brooklyn. Ils avaient l'avantage de prendre en charge mes frais pour les études, qui sont très élevés ici aux États-­Unis, et de me faire une place dans l'équipe. »

Une bonne pioche qui permet au Landais de 23 ans de régaler sur le terrain et d'obtenir son diplôme universitaire au bout de ses deux ans d'études.

Face à Kaka en pré-saison

Fin de l'histoire ? Vincent le croyait aussi avant un appel inattendu : « Le coach assistant de Brooklyn connaît bien son homologue des New York Red Bull. Ils ont parlé de moi et m'ont offert ma chance. »

Intéressé, l'ancien club de Thierry Henry et de Peggy Luyindula, l'une des 20 franchises disputant la Major League Soccer (championnat professionnel américain), contacte Bezecourt et lui fait signer dans la foulée un contrat d'un an, plus une année en option. « Je ne m'y attendais pas. Je suis programmé pour évoluer avec l'équipe réserve des Red Bull mais des passerelles sont possibles entre l'équipe Une et Deux. »

Pour preuve, les cinq semaines que Vincent a passé à s'entraîner avec les pros tout en participant aux matchs de pré­saison. « J'ai intégré un autre univers. J'ai notamment eu l'occasion d'affronter Kaka, le Ballon d'or 2007. Ça va vite, très vite. »

Une réussite qui n'étonne toutefois pas Philippe Ollier, son ancien coach à Villenave, aujourd'hui à la recherche d'un nouveau projet : « C'est une pépite. Quand il a débarqué chez nous en DH, il a tout de suite montré ses qualités en tant que meneur de jeu. Il a tout. Il peut jouer à droite, à gauche, dos au but. Je m'attendais à le voir gravir les échelons, d'autant qu'il s'agit d'un joueur très intelligent qui sait ce qu'il veut. Il sent bien le football, une qualité qui n'intéresse malheureusement bien souvent pas les clubs français qui laissent filer de tels joueurs. Je le vois percer en pro, mais plutôt en Espagne ou au Portugal, là où jouer à un sens. »

Avec le statut pro

Sa progression a été stoppée il y a quinze jours à cause d'un mauvais tacle occasionnant une rupture du ligament interne de la cheville. Sur le flanc deux à trois mois, le champion du monde universitaire 2013 n'en perd pas pour autant le moral : « Aux Red Bull, je découvre un environnement totalement pro au niveau du staff, du coaching, des installations. Même avec l'équipe réserve, nous jouons régulièrement devant 7 500 spectateurs. Il s'agit d'une expérience unique, j'apprends beaucoup, j'échange avec les autres français Ronald Zubar et Damien Perrinelle. Mon objectif maintenant est d'intégrer l'équipe première. »

Et de s'ouvrir une carrière pro au pays du Soccer, entre les Steven Gerrard, Andrea Pirlo, David Villa, Franck Lampard ? « Je ne sais pas. La France me manque un peu, je suis parti tout seul ici. Jusqu'ici j'avais toujours privilégié les études. Je n'avais jamais envisagé vivre du football à 100 % comme je le fais aujourd'hui puisque j'ai le statut pro. J'entends saisir ma chance et je verrai si une carrière pro ici ou en Europe est alors envisageable. »

L'aventure semble en tout cas débuter sous les meilleurs auspices.

Vincent Ferrandon

Des Girondins exilés, du Pays de Galles à l'Australie

Comme Vincent Bezecourt, de nombre jeunes footballeurs girondins tentent leur chance à l’étranger. Non conservés par le centre de formation des Girondins, Yoann Barbet évolue en Angleterre (Brentford FC), Louis Démoléon (19 ans), Eliott David (19 ans), Jordan Blaise (20 ans) et Cheikh Mbaye (20 ans) ont respectivement signé en Italie (Vicenza Calcio), en Australie (Doveton SC), au Pays de Galles (Cardiff City FC) et aux États-Unis (New York Red Bulls). Si Démoléon et Blaise ont quitté la France l’été dernier, les deux autres sont partis depuis janvier 2016. En Australie, Eliott David n’est pas le seul ancien Girondin, Anthony Gaillard (24 ans) a aussi choisi de tenter l’expérience à l’autre bout du globe, au Goulburn Valley Suns, où il joue depuis le début du mois de février. Du côté de l’Italie, Mohamed Fares (20 ans) est un attaquant du Hellas Verona (Série A) depuis 2014, année où il a quitté Bordeaux, et la France.

Article sur le site internet de sudouest.fr

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Complément d'informations sur le site officiel des NYRB II. 

HARRISON, N.J. – The New York Red Bulls II have announced the signing of midfielder Vincent Bezecourt for the 2016 USL season.

A native of Aire sur l’Adour, France, Bezecourt completed a strong college career for St. Francis Brooklyn this past fall as he was named to the NSCAA All-America Third Team. Over the past two seasons, Bezecourt recorded 10 goals and nine assists in 38 games.

Bezecourt also competed internationally at the 2013 Summer Universiade in Kazan, Russia, where he recorded two goals for France as the side claimed the gold medal.

The 22-year-old spent five weeks this preseason with the Red Bulls first team, appearing in five preseason contests for the side, and scored in the Red Bulls’ 5-0 win against the Montreal Impact on Feb. 4.